Et ce problème qui menace l’économie québécoise s’aggrave très rapidement
Des nuages noirs planent sur le Québec inc. : il pourrait y avoir 34 000 entreprises à reprendre d’ici 2025 et les intentions de départ des propriétaires ont doublé pour la prochaine année.
« On parle de 2200 entreprises qui sont sur le point de fermer faute de repreneur. C’est une menace pour l’économie québécoise », constate avec inquiétude Pierre Graff, PDG du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ).
Ces craintes sont partagées par Alexandre Ollive, grand patron du Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ). Il estime essentiel d’assurer la survie des PME bien établies, notamment en région.
Il faut dire que le cocktail est explosif. En 2020, l’Université du Québec à Trois-Rivières recensait 34 000 entreprises à vendre dans les cinq ans. Et le phénomène semble s’accélérer. Le nombre d’entrepreneurs qui souhaitent céder dans la prochaine année a doublé au deuxième trimestre de 2022, d’après Statistique Canada.
En face, il y a une rareté de la main-d’œuvre et des jeunes qui souhaitent entreprendre, mais qui se lancent peu, commente M. Graff. Les deux avenues traditionnelles pour la cession d’entreprise – la relève familiale et la revente à l’externe – ne suffiront pas à combler les besoins. Et plusieurs entrepreneurs n’ont pas encore de plans de relève ou envisagent la fermeture.
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